La France adhère (enfin) à l’Open government partnership

Selon le journal Contexte, la France a annoncé, vendredi 11 avril, qu’elle rejoignait l’Open Government Partnership (OGP), une initiative multi-acteurs, créée en 2011. La France sera ainsi représentée officiellement lors du sommet européen de l’OGP, organisé le mois prochain à Dublin. 
 

Cette initiative multilatérale, qui rassemble aujourd’hui 63 pays, vise à obtenir de la part des Etats des engagements concrets en faveur de la transparence, de la lutte contre la corruption, de la mobilisation des citoyens et de l’usage des nouvelles technologies au service de la gouvernance. Les gouvernements des pays membres sont appelés à travailler étroitement avec la société civile pour mettre en œuvre ces engagements.
 

Transparency France salue la décision prise par la France qui s’inscrit dans la continuité du mouvement engagé en matière d’ouverture des données publiques et des nouvelles dispositions législatives sur la transparence de la vie publique.
 

Nous suivrons avec attention la définition du plan d’action qui devra être élaboré en concertation avec la société civile, pour mettre en oeuvre les engagements pris au titre de l’adhésion à l’OGP.
 

Pour en savoir plus sur l’OGP : http://www.opengovpartnership.org/about

 

NosDéputés.fr et NosSénateurs.fr : des outils pour la transparence démocratique

 

Par le collectif Regards Citoyens

Le Parlement constitue l’un des piliers centraux de notre démocratie. Chargés par la Constitution de voter les lois et de contrôler l’action du Gouvernement, les députés et sénateurs participent au quotidien à l’établissement des principes qui régissent le fonctionnement de notre société collective. Qui sait pourtant vraiment ce qu’il se passe aux Palais Bourbon et du Luxembourg ? Combien de citoyens connaissent leurs élus ? Que savent-ils de leur activité parlementaire ?

Regards Citoyens a conçu les sites NosDeputes.fr et NosSenateurs.fr afin d’apporter des éléments de réponse à toutes ces questions. Les sites officiels de l’Assemblée nationale et du Sénat sont d’une immense richesse et fournissent d’innombrables informations sur le travail de nos élus, mais ils sont malheureusement difficilement appréhensibles pour le citoyen. En récupérant et agrégeant automatiquement toutes ces informations toutes les quatre heures, en les enrichissant d’informations complémentaires glanées au Journal Officiel, NosDeputes.fr et NosSenateurs.fr cherchent à mieux représenter ces informations et aider ainsi chacun à naviguer à travers elles.

Une simple recherche de code postal permet d’identifier ses élus puis de consulter des informations synthétiques sur chacun : un graphe d’activité, un nuages de mots-clés et diverses informations quantitatives offrent une première approche simple de l’activité de son élu. Interventions en séance et commissions, amendements, questions, rapports, propositions de loi… Tous les éléments concrets du travail parlementaire sont dénombrés mais également rendus accessibles, permettant aussi une approche qualitative sur le fond. Chaque élément étant commentable, une forme d’expertise citoyenne peut s’exprimer sur les sites et ainsi venir enrichir le débat parlementaire.

Les deux sites offrent enfin différents outils de veille : grâce à leurs moteurs de recherche, il est aisé de retrouver à travers la législature un document précis ou l’ensemble des travaux relatifs à un sujet particulier. À l’aide d’un système d’alertes e-mails, chaque citoyen peut être informé au plus vite des travaux parlementaires concernant ses thèmes d’intérêt ou de l’activité d’un parlementaire. Fervent défenseur de l’OpenData, Regards Citoyens redistribue enfin librement l’ensemble des données parlementaires collectées pour ces deux sites, afin de permettre à chacun de s’en saisir et de pouvoir en tirer de nouvelles applications.

Les expériences menées au sein de Regards Citoyens montrent qu’en rendant accessibles et librement réutilisables les données publiques, les institutions démocratiques peuvent participer à mieux faire comprendre leur fonctionnement et à faire émerger de nouvelles relations entre les électeurs et leurs représentants. Permettre à tous les citoyens de consulter et de réutiliser les données produites par les administrations et les services publics représente un des défis majeurs de la mutation numérique de notre démocratie en donnant à tous la possibilité de participer au contrôle de la vie publique. C’est pour cette raison que nous soutenons la démarche initiée par TI France pour la campagne présidentielle et plus particulièrement sa proposition numéro 7.