Ethique de la vie publique : place aux actes !

Le 15 mai, François Hollande est devenu le nouveau Président de la République. La responsabilité de renforcer l’éthique de la vie publique lui incombe désormais. Il s’y est d’ailleurs engagé : retrouvez ses réponses à nos 7 propositions.

Nous l’appelons à mettre en œuvre ses engagements le plus rapidement possible. Le passage à une nouvelle culture politique est en effet plus que jamais nécessaire alors que la crise de confiance des citoyens dans les institutions atteint aujourd’hui partout en Europe des niveaux record.

Un observatoire de l’éthique de la vie publique pour suivre ces engagements

Tout comme elle l’a fait pour le quinquennat de Nicolas Sarkozy, notre association assurera un suivi attentif des mesures adoptées par Francois Hollande et la future majorité parlementaire. Dans cette optique, nous allons transformer ce blog en un observatoire de l’éthique de la vie publique.

Nous proposons notre aide aux élus actuels et futurs qui souhaitent s’inscrire dans le nouvel élan qui a enfin placé l’éthique de la vie publique parmi les sujets centraux du débat public français. Qu’elles portent sur l’indépendance de la justice, la prévention des conflits d’intérêts ou l’encadrement du lobbying, nous ferons de notre mieux pour encourager leurs initiatives et nous les ferons connaître à travers ce blog.

Nous continuerons aussi à partager avec vous nos réactions à l’actualité, nos analyses et nos propositions. Continuez donc à nous suivre sur ce blog.

Nous comptons aussi sur vous pour commenter, enrichir et faire connaître nos actions sur Twitter et sur Facebook

Moralisation de la vie publique : Transparence International France compare les engagements de François Hollande et de Nicolas Sarkozy

En réponse à nos 7 propositions, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont pris des engagements précis pour renforcer l’éthique de la vie publique. Nous avons comparé ces programmes. 

Nous vous encourageons à en tenir compte lors des prochains scrutins. Il s’agit là en effet de questions essentielles pour l’avenir de notre Démocratie.

Quatre propositions recueillent l’assentiment des deux finalistes

D’une manière générale, les réponses de Nicolas Sarkozy sont plus détaillées que celles de François Hollande. Sur plusieurs thèmes, le Président de la République défend son bilan et met en avant les initiatives prises durant son quinquennat.

Les deux candidats se déclarent favorables à quatre propositions, portant sur la prévention des conflits d’intérêts, l’inéligibilité des élus condamnés pour corruption, l’indépendance de l’expertise et l’encadrement du lobbying. Sur la question des conflits d’intérêts – un point essentiel selon TI France –, Nicolas Sarkozy ne tranche cependant pas vraiment la question de la publicité des déclarations d’intérêts, laissant au Parlement la responsabilité de décider si ces déclarations doivent être rendues publiques.

Désaccords sur l’indépendance de la justice, le cumul des mandats et le contrôle citoyen

Notre  proposition visant à instituer un Procureur Général de la Nation est rejetée par les deux candidats. Si tous deux reconnaissent la nécessité d’une justice indépendante, ils indiquent vouloir procéder différemment. François Hollande propose de modifier le mode de nomination des magistrats du parquet pour l’aligner sur celui des magistrats du siège et de réformer le Conseil supérieur de la magistrature « afin de le soustraire aux influences politiques ». De son côté, Nicolas Sarkozy met en avant sa réforme constitutionnelle qui a, selon lui, rendu indépendant le Conseil Supérieur de la Magistrature.

Concernant la réforme du secret défense, François Hollande souscrit à notre proposition. Ce n’est pas le cas de Nicolas Sarkozy qui souligne que le Conseil constitutionnel a validé le dispositif issu de la loi de programmation militaire de juillet 2009, excepté sur la problématique très spécifique des lieux classifiés.

Alors que François Hollande se déclare favorable à nos  autres propositions, Nicolas Sarkozy exprime son désaccord sur deux d’entre elles. Concernant le cumul des mandats, il souscrit  à l’interdiction de cumul entre un poste de ministre et l’exercice d’un mandat exécutif local, mais il souhaite que les parlementaires puissent conserver un mandat local.

Enfin, sur la question du contrôle citoyen, Nicolas Sarkozy est en désaccord avec notre proposition visant à donner la possibilité aux citoyens de saisir l’Autorité de déontologie de la vie publique et ce, afin d’éviter que les fonctionnaires et les magistrats « soient, demain, l’objet de suspicions incessantes ». 

TI France s’engage à suivre la mise en œuvre des engagements pris par le futur Président de la République

La moralisation  de la vie publique est un sujet qui est enfin présent dans les programmes de la plupart des candidats à l’élection présidentielle. C’est une avancée notable par rapport à 2007. François Hollande en a d’ailleurs fait l’un des principaux thèmes de la campagne de l’entre-deux-tours. Pour sa part, Nicolas Sarkozy met en avant les avancées dans ce domaine sous son quinquennat et prend de nouveaux engagements. Reste à savoir si le candidat qui sera élu le 6 mai mettra effectivement en œuvre ses engagements.

Comme elle l’a fait pour le quinquennat de Nicolas Sarkozy, notre association suivra attentivement la mise en œuvre des engagements pris et publiera un bilan des actions mises en œuvre par le prochain Président de la République. 

>> Communiqué de presse du 3 mai 2012 

>> Tableau répertoriant les réponses de François Hollande et Nicolas Sarkozy

>> Comparatif des engagements, thème par thème

 

« Avec la transparence, la démocratie avance » : une campagne qui a déjà porté ses fruits. C’est aussi grâce à vous !

Quelques jours après le premier tour de l’élection présidentielle, l’heure est à un premier bilan de notre campagne « Avec la transparence, la démocratie avance », centrée autour de 7 propositions pour renforcer l’éthique de la vie publique.

Un premier constat s’impose : ce thème n’a jamais été aussi présent dans les programmes des candidats à la présidentielle et notre campagne y a sûrement contribué.

Sur les 10 candidats présents au premier tour, 8 ont pris des engagements précis, dont François Hollande et Nicolas Sarkozy*. Seules Marine Le Pen et Nathalie Arthaud n’ont pas fait connaître leurs engagements.

La campagne en quelques chiffres

Vous avez été près de 18 000 à venir sur notre blog depuis le lancement de la campagne.

Plus de 60 articles publiés ont contribué à enrichir et stimuler le débat sur nos propositions. Merci à tous les contributeurs extérieurs (Martin Hirsch, le think tank Terra Nova, les associations BASE et Regards Citoyens, magistrats…).

De nombreux médias tant à la radio, à la télévision que dans la presse écrite et la presse en ligne se sont fait l’écho de notre campagne. Vous trouverez ici une petite sélection

Le nombre de personnes suivant l’actualité de la lutte contre la corruption sur notre compte Twitter a triplé.

Enfin, nos vidéos ont été vues par plus de 2 000 internautes.

C’est en grande partie grâce à votre mobilisation que nous sommes arrivés à ces résultats. Nous voulions donc vous dire merci !

Un grand merci aussi à l’agence LIMITE qui nous a accompagnés tout au long de la campagne. 

D’ici au 6 mai, nous comptons sur vous pour continuer à faire connaître les engagements pris par François Hollande et Nicolas Sarkozy.

* Avant le 16 mars (date limite de dépôt des parrainages), 6 autres candidats ainsi que 3 candidats aux primaires socialistes s’étaient également prononcés.