Indépendance de la justice : Transparency International France exprime son inquiétude

Pendant la campagne présidentielle, François Hollande s’était engagé à renforcer l’indépendance de la justice en « réformant le mode de nomination des magistrats du parquet pour l’aligner sur celui des magistrats du siège » et en réformant le Conseil supérieur de la magistrature « afin de le soustraire aux influences politiques« . Cet engagement s’est traduit par la présentation par le Gouvernement de deux projets de loi. Leur adoption semble pour l’instant compromise.

En effet, face au refus des sénateurs de modifier la composition du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le Gouvernement a été contraint de suspendre cette réforme le 4 juillet dernier. Les sénateurs ont par ailleurs supprimé une disposition prévue dans le projet de loi relatif aux attributions du garde des sceaux qui visait à interdire les instructions individuelles du ministre de la Justice. Cette disposition a heureusement été rétablie par la Commission des lois de l’Assemblée nationale et le projet est discuté en séance publique aujourd’hui et demain.

Alors que la France vient d’être condamnée une nouvelle fois par la Cour européenne des droits de l’Homme, nous exprimons notre inquiétude face à ces atermoiements et rappelons l’importance de mieux garantir l’indépendance de la justice

>> Lire notre communiqué dans son intégralité 

Encadrement du lobbying : beaucoup reste à faire

Les conditions d’application d’une partie des propositions du rapport Sirugue sur l’encadrement du lobbying ont été validées la semaine dernière par le Bureau de l’Assemblée nationale. Ces règles constituent un nouveau pas dans la bonne direction, mais restent un minimum en matière de transparence de la décision publique et des relations avec les représentants d’intérêts.

Depuis cinq ans, nous essayons de faire reconnaître la nécessité de poser des principes, un cadre et des modalités en matière d’encadrement du lobbying afin de prévenir la suspicion qu’il inspire, à tort ou à raison, aux citoyens. Nous appelons dès lors les parlementaires à inclure, dans les projets de loi sur la transparence, une définition du lobbying et à acter la nécessité de définir des règles tant pour les représentants d’intérêts que pour les décideurs publics et leurs collaborateurs.

Nous invitons également les députés à prolonger le dispositif adopté par le Bureau par la mise en ligne leur agenda professionnel, par la mise en place de règles relatives aux collaborateurs parlementaires et par la transparence de toutes les positions promues auprès des décideurs publics lors des débats.

>> Retrouvez notre communiqué complet

 

Projets de loi sur la transparence de la vie publique : Mesdames et Messieurs les sénateurs, encore un effort !

Les projets de loi sur la transparence de la vie publique votés hier par les députés proposent, pour la première fois, un dispositif global visant à prévenir les conflits d’intérêts des responsables publics.

Si ces textes constituent indéniablement une avancée majeure sur la voie de la transparence, des améliorations peuvent encore être apportées sur plusieurs points.

Nous appelons les sénateurs, qui doivent encore discuter et voter ces textes, à rétablir la publication des déclarations de patrimoine et à renforcer le régime des incompatibilités parlementaires. Ce faisant, ils permettraient à la France de devenir une référence en Europe en matière de déontologie de la vie publique.    

>> Retrouvez notre communiqué et nos propositions d’amélioration